• Hello tout le monde.

    A l'aube de mes 30 ans ou plutôt à la veille de mes 29 ans, j'aborde avec vous un sujet sensible malgré le temps qui passe...

    L'année de mes 16 ans j'ai perdu mon papa, cet homme que je pensais invincible, ce super héros qui aimait m'emmener partout avec lui. Certains diront comme la psy que j'ai vu : "tu t'en remettras, au moins tu l'as eu à tes côtés pendant 15 ans, beaucoup ne le connaissent même pas". 

    Sérieusement, faut pas être intelligente pour répondre ça à une ado, oui c'est sur je l'ai connu, mais comment remédier à cette absence, panser cette douleur vive qui me déchire le cœur? 

    Ce qui me fait mal ce sont ces questions sans réponses du genre, tel choix il en penserait quoi? Est-il fier de la fille que je suis devenue? Et mon fils il l'aimerait ou l'adorerait?

    Ce genre de questions font surgir le passé, ses comportements de papy poule avec mes autres neveux et nièces, ses comportements de papa avec mes frères et soeurs qui eux l'ont eu à leur côté pendant plus de 20 ans.

    J'ai vécu ce deuil en 3 étapes, un cercle vicieux qui parfois se remet en route pour me faire mal encore et encore...ou simplement pour me rappeler que la vie est une succession d'épreuves.

    La première étape c'est nier la vérité, me dire que je rêve, que ce n'est pas possible, espérer se réveiller et finalement se dire que non c'est réel.

    La seconde étape c'est la colère, devenir lunatique au point d'envoyer bouler tout le monde, de presque manquer de respect à ma mère, de lui en vouloir à lui au point de lui crier que je le déteste de m'avoir lâchement abandonné.

    La troisième étape c'est la culpabilité, se dire que si j'avais su j'aurais fait mieux pour qu'il parte fier, que si j'avais su j'aurais dit je t'aime cent fois, mille fois au lieu de pester parce qu'il m'avait interdit de sortir.

    J'ai souvent entendu des personnes dire qu'on s'aperçoit à quel point on aime les gens qu'une fois qu'on les a perdu. A ces personnes je leur dis OUI, c'est vrai, depuis que j'ai perdu mon père je me rends compte comme je ne suis plus rien sans lui.

    C'est comme si on vous enlevait un pilier, un soutien, comme si on vous coupait une jambe et qu'on vous demandait de courir le 400m haies...Il manque une partie de moi, cette partie c'est envolée il y a 13 ans déjà et depuis je ne suis plus moi.

    Alors ce soir à la veille de mes 29 ans, après avoir rabâcher que je ne voulais rien pour mon anniversaire à Jules, j'ai juste envie de dire, mon plus beau cadeau ça serait 5min avec lui pour lui présenter mon fils.

    Malgré le temps qui passe tu es et tu resteras mon papa, mon super héros et mon amour pour toi ne cessera jamais!!

    Encore un peu de moi à vous...

    Bonne soirée

    Des bisous  

     


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